Ôde à la lenteur en voyage

Après les vibrations intenses de Tokyo, et celles un peu plus reposantes de Kyoto, j’avais envie de prendre mon temps dans un endroit plus rural, plus reposant, mais moins coûteux que Kinosaki, où j’avais passé une nuit digne d’une princesse.

J’ai donc opté pour une visite de l’île de Miyajima, en face de Hiroshima, pour 3 jours entiers.

C’est un choix qui pouvait se discuter, car en prenant bien son temps, visiter Miyajima se fait en deux jours, tranquille. Mais j’avais envie de respirer, et d’avoir aussi le temps de ne rien faire. Miyajima a été parfaite.

 

La douceur des auberges de jeunesse

Je suis arrivée sous une petite pluie fine, qui avait accompagné ma visite du Mémorial pour la Paix d’Hiroshima. C’est donc avec un peu de vague à l’âme qui je suis entrée … dans une des plus chouettes auberges de jeunesse de ma vie! Sourires, rigolades, jeux, grignotages… Qu’est-ce que j’ai aimé mon séjour à Hostel & Café backpackers Hostel? Le genre d’endroit qui te met du baume au coeur en cas de coup de solitude en voyage. 

Située pile poil en face de l’embarcadère du ferry pour aller visiter l’île, en plus!

 

Vivre le sacré au rythme des eaux

Donc le lendemain matin, hop! en bateau pour une vingtaine de minutes, et je vois se rapprocher les reliefs de Miyajima, son Torii flottant, et le somptueux Sanctuaire flottant d’Itsukushima. J’ai hâte de l’arpenter.

Sans foutus daims, point de temple, il a donc encore fallu éviter de me faire manger toute crue par ces prétendus herbivores qui m’ont cassé les pieds à Nara. Mais ce temple… quel temple! Et cerise sur le gâteau, un couple s’y mariait.

Je suis méditerranéenne, donc j’ai eu le soir la surprise de constater qu’il y avait des marées, et que le torri et le sanctuaires avaient désormais les pieds au sec. Les allées et venues de l’eau rajoutent encore de la magie au lieu, vous ne trouvez pas?

 

 

Mériter le sommet du Mont Misen

Pour atteindre le sommet du mont Misen qui surplombe l’île, trois options sont possibles, avec des niveaux de difficulté différents. J’ai évidemment choisi la plus hard, le chemin Omoto, pour être seule, déjà. Bon, c’était pas l’Everest non plus, hein. Dans mon souvenir, ça a dû me prendre 2 heures environ, et on ne m’aime principalement pas pour mes compétences sportives… Le sommet vaut vraiment la peine, et il y aussi un funiculaire. 

Durant cette randonnée, je me suis essayé à un exercice que j’aime beaucoup, le marcher-parler. Sorte de réflexion qui accompagne la marche, que je te propose de ré-écouter. 

 

 

Le Daisho-In, ce temple généreux…

Outre ses chemins forestiers et son majestueux Torii, l’un des joyaux plus discrets de l’île est sans conteste le temple Daisho-In, qui fut l’un de mes temples préférés au Japon, de part son côté labyrinthique, fourmillant… Une grotte aux cent lanternes, un chemin veillé par des milliers de Jizos, des jardins décorés de fontaines, d’étangs dans lesquelles nagent de grosses carpes multicolores… C’est pour ce genre de choses que j’ai fait ce voyage. 

 

 

Savourer la lenteur de Miyajima

Les deux jours suivants, je me suis baladée dans la ville, à mon rythme. Elle regorge de petites boutiques d’artisanat absolument charmantes, et de petites échoppes de street-food très chouettes. 

Petit plus = la balade de début de soirée sur la plage, lorsque la mer est basse, et que les japonais viennent y chercher des coquillages.