Philosophie du voyage

Les voyages-épreuves, ceux où tu te donnerais une punaise de médaille

21 avril 2018

J’ai voulu démarrer cet article un peu spécial par un « marché-parlé », sorte de podcast où j’aborde une question relative au voyage, mais en vous causant 🙂

Voyager seule, partir, s’enfuir, se retirer un temps, aller voir ailleurs si on y est…Voyager ne rime pas toujours avec détente, relaxation, délassement.

Voyager seule peut être une épreuve que l’on s’impose, et chaque voyage a sa couleur, de la plus lumineuse à la plus profonde.

 

S’affronter soi, mais sous des cerisiers en fleurs ^^

De quelle couleur est mon voyage au Japon ? 

Je ne saurai le dire qu’à mon retour, sans doutes. J’écris dans l’avion, et en ce moment me vient un bleu très profond, proche de noir, tout en nuance, le genre de couleur qui en impose, qui n’est pas évidente, qui demande que l’on s’y penche, vous voyez ?

Mon voyage au Japon… j’en ai rêvé comme d’une échappatoire depuis des mois. Je me suis imaginé réparant les cassures avec de l’or comme cet art japonais dont j’ignore le nom. J’ai écris, prévu des choses, fais des listes etc… avant même de prendre mon billet d’avion. La réalité m’a rattrapée, et c’est dans un tout autre contexte que je l’ai pris.

 

Des bouffées d’air inattendues

Au lieu d’un voyage-réparation, me voici partie en voyage-introspection

À la croisée de chemins, face à des inquiétudes, du bonheur, ou de l’inconnu, j’ai fait ce que je fais de mieux : prendre un billet d’avion. J’ai été prise à la gorge par des questions immenses comme des montagnes, et j’ai choisi de prendre le chemin de traverse, comme d’habitude.

À 26 ans je partais voyager seule la boule au ventre, et je vivais des émotions telles des montagnes russes, riant seule dans les toilettes d’un train de nuit en direction de Chiang Mai, ou pleurant dans mon bungalow, brûlée par le soleil, seule. 

À 28 ans je quittais tout pour le Québec, je le quittais lui, surtout, tremblante, fébrile, mais bien décidée à ordonner à mes jambes de m’amener loin loin loin.

Aujourd’hui comment je l’aborde, ce voyage? Avec quelques années de plus… Des larmes de quitter mon nid, ma vie, un peu de peur de me confronter de pleine face à moi, ma solitude, mes points d’interrogations… Mais aussi une reconnexion, faible comme un murmure… un chuchotement qui me dit que ça goûte bon, que ça fait du bien, que c’est doux, même si ce n’est encore qu’un soupçon de douceur. 

Se faire du bien, dans la douce solitude

Se reconnecter à cette immense liberté

Tous les voyages ne sont pas doux et sucrés comme un bonbon qu’on attendait depuis longtemps, après une longue fatigue, comme une expiration de contentement… Celui est plutôt une inspiration, timide pour le moment, mais qui sait quelles odeurs elle m’apportera ?

Je fais ce que j’ai appris à faire à Vipassana, je me concentre sur ma respiration dès que les questions se bousculent, dès que les réponses s’entrechoquent…

À tous-tes les nomades, à tous-tes les voyageur-euses en solitaire, franchement, on assure. Parce qu’être seul-e-s, parfois, ça mériterait une putain de médaille. 

 

Voir de la délicatesse partout, et plonger dedans

Si tu as le courage de passer une nuit seul-e avec pour seule compagnie tes pensées auto-destructrices, chéri-e, tu as le courage d’affronter tout et n’importe quoi. 

 

Tu es sur Pinterest ?

Si oui, épingle-moi! Si non, viens! On y est bien. 😉

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