Il y a quelques jours, j’ai eu un petit échange de mails avec Laurie, une jeune fille pleine de pêche qui se pose des questions sur son avenir et n’ose pas franchir le cap : partir seule. Comme je la comprend ! Je lui ai répondu, nous avons papoté, et comme elle n’est pas la seule à me poser ce genre de questions, j’ai décidé (avec son accord) de rendre public notre correspondance.
Je vous laisse faire tout d’abord connaissance avec Laurie.
Salut Aude !
Cela fait un moment que je suis ton blog et que tes voyages me donnent de plus en plus envie de partir à la conquête du monde ! Mais voilà, malgré tes conseils j’ai peur de partir seule.
Pour que tu en saches un peu plus sur moi et mes envies, je me présente :
Je m’appelle Laurie, j’ai 21 ans, j’ai une licence d’arts plastiques et je suis actuellement en première année de Master enseignement pour tenter de devenir institutrice. Devenir institutrice n’est donc pas une passion car mon plus grand rêve est de voyager et d’immortaliser des moments uniques grâce à la photographie.
Je suis dans un âge où j’ai vraiment besoin de découvrir autre chose, et de me recentrer sur moi même car j’ai trop souvent mis mes rêves de côté pour privilégier mes études. Je suis à un stade où j’ai envie de mettre tout cela entre parenthèses avant de me lancer dans un métier qui me permettra peut être pas de voyager comme je le veux.
Le problème c’est que je me pose trop de questions qui m’empêchent de franchir le pas. J’aurais voulu prendre une année sabbatique l’an prochain afin de faire un service civique, dans l’idéal en Amérique du Sud, ce qui, pour moi, serait très enrichissant du point de vue culturel mais aussi afin de devenir bilingue en espagnol. Ce qui me fait réfléchir c’est que
- me connaissant, je sais que je ne finirais pas mon Master après une expérience dans ce genre si je pars en plein milieu
- les profs nous rabâchent que cette année et l’an prochain sont les deux années où il est plus facile d’avoir le concours et qu’il y a de nombreux postes à pourvoir
Cependant, qui dit avoir le concours dit être au service de l’éducation nationale et donc ne pas pouvoir voyager comme on le veut. Je ne sais donc pas quoi faire ni comment partir mais je suis certaine que j’ai besoin de partir maintenant, ça ne s’explique pas, j’ai besoin de voir autre chose et de m’épanouir. Je me tourne donc vers toi afin d’avoir des conseils qui collent à mes envies. Dans mon entourage, personne ne partage vraiment mon monde et j’ose t’envoyer ce message pour te demander si, éventuellement, tu accepterais que l’on partage un bout d’aventure ensemble, même si cela est court. Vu que je n’ose pas partir seule et que tu as de l’expérience dans le domaine, je me suis dit que ça pourrait être vraiment très enrichissant de partager quelque chose comme ça avec une personne comme toi !
Voilà, je comprendrai très bien que tu refuses, mais qui ne tente rien n’a rien comme on dit, et je pense que tu es parfaitement apte à comprendre ce que je ressens !
J’espère avoir une réponse de ta part en tout cas et je te souhaite une bonne fin d’année 2015.
Cordialement,
Laurie, une jeune baroudeuse dans l’âme qui a peur de voyager seule.
Et voici ma réponse à Laurie :
Salut Laurie !
Déja un grand merci de ton message et de ta confiance.
Alors, je vais te répondre dans l’ordre.
Concernant ton envie et tes doutes vis à vis d’un départ, sans vouloir avoir l’air dramatisante : tu n’as qu’une vie.
Je comprend tout à fait les craintes qui vont avec la recherche d’un emploi, mais c’est pile quand j’ai cessé de vouloir faire les études qu’il fallait, chercher l’emploi adéquat etc… que des portes se sont ouvertes pour moi.
Certes, ça a rimé avec plusieurs années de petits boulots chiants, mais qui me laissaient toute l’indépendance que je voulais.
Alors oui, le chômage est une réalité, et les profs n’ont pas tort de le rappeler.
Ton optique me semble donc très bien ! à savoir: j’ai envie de voyager, mais de façon utile.
Va apprendre l’espagnol ! Fais du volontariat ! Deviens prof et institutrice de partout dans le monde ! Ce sera une super ligne sur un CV. Tu peux vendre l’idée plus facilement à tes parents.
Et puis, si tu souffres du moule Education Nationale, pense au FLE, pour être prof de français à l’étranger, ça te permet de bosser avec l’alliance française, d’être indépendante, et de voyager.
N’oublie pas que l’on vit dans une société avec ses règles, son fonctionnement etc… que je ne rejette pas du tout, bien au contraire. Mais c’est auprès de personnes comme mes amis belges que je me suis rendue compte que le schéma « trouver un boulot – le garder – avoir une promotion – etc… » n’était qu’un schéma. Tu peux en trouver d’autres. Pour ma part (et beaucoup d’amis à moi sont dans le même cas) je fonctionne par projets. Là je suis bookée pour 2 ans environ, mais après je devrais trouver autre chose à faire.
Je comprend entièrement là où tu es en ce moment, mais c’est terrible comme les infos qu’on te donnent sont fausses. Pour quelqu’un de curieux, d’ouvert, de cultivé et de créatif comme tu sembles l’être, il faudrait plutôt te dire : tu n’as encore aucune idée de ce que tu seras dans un an, dans 5 ans, dans 6 mois.
Si tu prends la voie sécurisante, là, tu auras une idée plus claire de ton futur, et je comprend que ça puisse être tentant aussi. Mais si tu prends la voie plus aventureuse, tu ne sais pas les rencontres que tu feras ! Et qui dit rencontres dit opportunités !
Les 2 choses qui m’appartiennent en ce moment : le blog et la bd sur laquelle je bosse.
Si je fais le chemin qui m’a amené là ça ressemblerait à ça :
21 ans : je rate mes études pour la seconde fois, et tombe amoureuse d’un auteur de bd
entre 21 et 25 ans : je dessine un peu, je fais des rencontres, je lis pas mal de bd. J’apprend seule le graphisme, je mens sur mon CV et je vais à Paris faire un stage pour ensuite devenir graphiste freelance (en même temps que barmaid)
Et je regarde mes amis voyager en me disant que je ne pourrai jamais.
26 ans : serveuse, je m’en veux de n’avoir aucun diplôme et essaye de reprendre mes études. Mon mec de l’époque me dit que c’est une connerie magistrale de donner 3 ans de ma vie à du graphisme alors que je sais déjà faire le plus gros ET que ça ne me passionne pas. J’oublie de rendre des papiers et suis à nouveau virée de l’école (3e fois!!!)
Au lieu de ça, je continue à servir des bières, j’écris une courte bd de 10 planches, je pars seule en Thailande pour la première fois.
27 ans : je vais montrer des planches de bd à Angoulême, je décide de m’expatrier au Québec suite à une rupture, et surtout pour donner plus de temps à la BD. Je décide aussi de suivre la formation de Ryan pour apprendre à créer un blog de voyage. Je présente quelque planches à un concours d’auteur, et je le loupe.
28 ans : je fais le blog, et via la formation, je co-écris le guide pour voyageuse solo. A côté de ça, je remplis une nouvelle fois le dossier pour jeunes auteur de bd, et ce coup-ci, je le remporte !
29 ans : j’écris mon premier album.
C’est un parcours parmi tant d’autres. Mais mon « cocktail-réussite » (même si elle sera peut-être temporaire, je resservirai peut-être un jour des bières. Et ce ne sera pas la fin du monde.) ce serai plutôt :
- rencontres
- oser montrer sa valeur, poser des questions, proposer d’aider
- sortir de sa confort zone en se rappelant que franchement, on n’a que très peu d’infos sur notre futur.
Et dernière chose : ça doit être TON projet. Malheureusement tu vas sans doutes devoir le faire seule. La première étape est peut-être d’accepter ça, et de trouver un cadre pour que ça te semble réalisable, pas en dehors de tes compétences. Mais je t’assure que tu ne veux pas avoir à faire trop de compromis avec ce genre de premières expériences. Si c’est PVT en argentine, ça veux juste dire que tu iras vivre en coloc là-bas, pas que tu seras seule tout le temps !
Je vous invite à me raconter dans les commentaires vos ressentis, vos doutes. Etes-vous dans le même cas que Laurie ? OU bien dans le passé ? Comment avez-vous surmonté vos peurs ?
Et une planche crayonnée de ma future bd, planche qui parle de rêve et d’évasion 🙂
43 commentaires
Audrey
3 janvier 2016 à 2 h 12 minSalut Aude !
C’est bien sympa de nous partager ton échange avec Laurie :). Je suis un peu dans la même situation : j’ai 20 ans et je suis nouvellement infirmière. Le hic, c’est que j’ai réalisé que mon métier ne me rendait pas heureuse. Du coup, je ne sais plus trop quoi faire. J’aime bien écrire, j’ai aussi un blog de voyage. Devenir écrivaine? Journaliste ? Chroniqueuse touristique? Aucune idée. Ce que je sais, c’est que j’ai envie de voyager, là maintenant. J’ai beaucoup hésité à partir seule, mais ton ebook et tes expériences m’ont beaucoup aidé à cheminer. Je pars donc dans 2 mois pour un voyage en solo de 3 mois en Asie du Sud-Est, puis ensuite pour 1 mois en Australie.
Bref, tout cela pour dire que je crois que nous sommes plusieurs dans cette situation. 🙂 Tes conseils sont précieux, merci de nous partager ton vécu ! Bonne continuité dans tes voyages et l’écriture de tes bd et peut-être à un de ces jours sur les routes du monde. 🙂
Aude
11 février 2016 à 12 h 51 minSalut Audrey !
J’ai repondu à tout le monde plus bas, mais je tenais à te dire bravo pour ce futur voyage ! Je suis sure que ça t’ouvriras aussi des portes pour ton futur, d’un point de vue professionnel. J’ai une amie infirmière qui voyage beaucoup et apprend sur le tas les techniques de médecines douces, les techniques de sage-femme etc…
Reviens nous raconter ce que ce voyage t’a ouvert comme horizons à ton retour !
Marine
3 janvier 2016 à 13 h 04 minWaw! Tout à fait d’accord !! Ayant vécu un an et demi en Australie et 1 an en écosse et 5 mois à Londres (plus un petit voyage à Bali), je confirme : voyager seule est la meilleure chose qui soit ! En partant seule, on ne l’est jamais vraiment. C’est en étant seule que l’on fait les rencontres les plus extraordinaires et que l’on vit de très beaux moments :). Même genre de vie à enchaîner les petits boulots, je passe également le FLE cette année (j’appelle ça un visa permanent 🙂 ) ayant raté mon examen pour devenir orthophoniste. Je me suis orientée, réorientée et me voilà à Paris à vendre des chaussures et à consacrer 2016 à ma formation Fle. Je suis comme toi, je vis par projet moi aussi. Prenons ce qu’il y a à prendre et n’attendons pas de voir la vie défiler sous nos yeux impuissants ! Bises et bon vent 🙂
Laurie
11 janvier 2016 à 19 h 08 minSalut Marine !
Je suis la fameuse Laurie de l’article ^^
Tu as un assez beau parcours concernant les voyages mais ce qui m’attire dans ton post, c’est le fait que tu passes le FLE ! Je me suis renseigner sur ce dernier qui me permettrait de voyager utile au vu de mon parcours professionnel, mais internet ne nous délivre que peu d’informations à ce sujet : pour ma part, j’avais compris qu’il n’y avait pas de diplôme de FLE proprement dit et qu’un bac +5 suffisait pour se lancer. Du coup, j’aimerais savoir dans quel cadre tu le passes ? As-tu plus d’informations à me donner ? etc
Merci d’avance,
Laurie =)
Aude
11 février 2016 à 12 h 49 minMerci de ton message, Marine !!
J’ai fait une réponse groupée plus bas 🙂
Jaffuel Anne Marie
3 janvier 2016 à 13 h 46 minBonjour,
J’ai aujourd’hui 64 ans et j’ai commencé voyager seule comme un défi que je me suis lancé moi-même. J’avais la certitude, en 2009, que je devais aller en Inde. Mon projet était d’y passer cinq semaines pendant l’été 2009, je n’ai trouvé personne qui soit libre en même temps que moi, ait envie d’aller en Inde et ait assez d’argent pour payer ce séjour.
Je me suis dit alors que je pouvais me mettre moi-même au défi de partir seule! Puis, j’ai reçu la proposition d’une amie qui voulait m’accompagner… et j’ai refusé! Une fois que ma décision a été prise, je ne pouvais plus imaginer de ne pas partir seule!
La veille de mon départ, j’ai failli renoncer, mais mon compagnon de l’époque m’a tant encouragée que je suis partie! J’ai vécu un voyage extraordinaire, plus une expérience de vie qu’un voyage!!! Et mon compagnon et moi nous sommes séparés à mon retour.
Mais j’ai gagné bien plus qu’un compagnon : la preuve que je suis capable de partir à l’autre bout du monde, rencontrer des gens et assurer ma propre sécurité dans un pays étranger… sans dépendre de personne!
Depuis, j’ai fait la Route 66 aux Etats Unis avec un compagnon de voyage trouvé par annonce sur un site de voyageurs (pas possible de conduire seule sur 4000 km!!!) puis quatre semaines seule en Argentine, puis l’été dernier seule quatre semaines en Australie.
Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre ma retraite et de voyager non-stop en commençant par retourner en Australie où je me suis fait des amis, puis en Indonésie, au Japon et en Chine.
J’ai plus appris sur moi-même et les autres, sur la marche du monde, que pendant des années de sédentarité. J’ai acquis une vision du monde beaucoup plus large et beaucoup moins franco-centrée et européo-centrée que celle que la majorité des gens ont en France! Les médias nous présentent une image du monde qui n’a rien à voir avec la réalité!!!
J’ai rencontré des gens très pauvres d’une humanité magnifique, qui partagent avec un voyageur ouvert d’esprit le peu qu’ils ont et sont fiers de leur culture et de leur mode de vie! J’ai rencontré des gens qui ont encore ce que nous avons perdu dans les pays occidentalisés et consuméristes : le sens de la vie.
Je suis heureuse d’être aujourd’hui capable de cette ouverture, et je recommande à tous ceux et surtout à toutes celles qui ont ne serait-ce qu’une étincelle d’envie de voyager de réaliser ce désir.
Pour moi, voyager seule non-stop, vivre en nomade (mon projet est de vivre plusieurs mois dans chaque pays ou lieu visité pour approfondir davantage ma connaissance) est mon choix pour les années de retraite à venir, celui de profiter d’une pension de retraite assez confortable pour continuer à découvrir le monde. Si vous êtes plus jeune et au début de votre vie professionnelle o à la fin de vos études, vous reviendrez tellement enrichi(e) de cette période!!!
Prenez un degré de liberté supplémentaire! Donnez vous le droit de faire ce dont vous avez envie, même si personne dans votre entourage ne vous comprend! Votre vie sera ce que vous voudrez en faire! Ne vous laissez pas contraindre par les normes de cette société!!!
Beaux et bons voyages à tous (toutes)!!!
Anne marie
Aude
11 février 2016 à 12 h 49 minSalut Anne-Marie !
Merci de ton message 🙂
J’ai répondu à tout le monde plus bas, mais je tenais à te remercier tout particulèrement de ton témoignages. Pas mal de femmes de plus de 40 ans pensent que le voyage en solo, ce n’est plus pour elles, et tu es le parfait exemple du contraire ! J’ai voyagé avec ma mère en sac à dos cet automne, c’était son premier voyage et elle a adoré ça 🙂
Le faire seule, je ne pense pas qu’elle aurait aimé, mais tu as bien eu raison de te lancer, si personne ne veut venir avec nous, on peut bien se débrouiller seules !!
Laurène V
3 janvier 2016 à 15 h 20 minSalut les filles
Je ne pouvais pas ne pas répondre…Je ne m’appelle pas Laurie mais Laurène, mais ça ne m’a pas empêchée de (beaucoup) m’identifier…
Voilà mon parcours qui l’intéressera peut être !
J’ai 26 ans et je suis prof. En septembre dernier, j’ai quitté mon copain avec qui j’étais depuis 7 ans. On s’entendait si bien, MAIS. Mais comme dit Laurie, j’avais envie (depuis longtemps) « d’ailleurs », de découvertes, de voyages…
Comme elle j’ai beaucoup hésité pendant mes études, surtout que je n’avais pas choisi la facilité (maths sup/maths spé, licence puis M1 et prépa agreg pour obtenir l’agrégation de maths que j’ai obtenu en 2012). En M1, je me suis empêchée de partir en Erasmus, un peu parce que je n’avais pas envie de quitter mon copain, beaucoup parce que je savais que ce serait trèèès dur de me remettre au boulot derrière, surtout pour aller jusqu’à l’agreg…
Ca n’a pas été un choix très assumé de ma part, j’ai pas mal « loosé » en M1 et je pense que ça venait beaucoup de ma frustration de n’être pas partie. Au final je ne le regrette quand même pas puisque j’ai obtenu ce concours qui me paraissait hors de portée, et qu’aujourd’hui je suis prof dans un lycée qui me plait…
Dans l’ensemble je considère que j’ai quand même vécu de belles années, et une belle histoire d’amour même si elle est aujourd’hui finie. Mes projets de voyages n’ont jamais disparu, au contraire : j’ai demandé pour l’année prochaine un mi-temps annualisé qui me permettrait de partir de février à août. J’attends la réponse du rectorat…
La décision de quitter mon copain était en partie liée. J’ai laissé la priorité à mes études un temps mais aujourd’hui je veux vivre autre chose, en l’inscrivant quand même dans une vie de prof 😉
Je suis sincèrement convaincue que seuls les projets ont la capacité de nous rendre heureux. Par contre je défends un peu l’idée qu’il faut aussi se laisser le temps de faire les choses, de ne pas forcément se précipiter…
Après, dans le mail de Laurie je ressens un peu de doute sur sona venir professionnel aussi, et je me demande d’où vient son choix d’être instit ? Est-ce qu’elle s’est autorisée à envisager d’autres voies ? Je connais pas mal d’instits et mon opinion sur ce beau métier est que malheureusement il est très mal reconnu et peu valorisé (financièrement) au vu de la masse de travail. Donc je comprends les hésitations, par contre je suis convaincue que quelqu’un qui se sent vraiment attiré par ça peut totalement s’y épanouir…
Voili voilou, j’ai essayé de faire bref, je vous souhaites à tou(te)s une excellente année 2016 pleine de projets et d’envies !!
Laurie
11 janvier 2016 à 19 h 40 minBonjour Laurène !
Je suis la fameuse Laurie de l’article !
Merci pour toutes ces infos concernant ton parcours =) Pour ma part, je dirais juste qu’avoir quitté ton copain en pensant que voyager n’allait pas avec ta vie de couple est une mauvaise chose : cela peut être tout à fait possible de rester avec sa moitié même si ton but est de voyager, surtout si tout collait entre vous. Je ne suis pas là pour juger, pas du tout, c’est ton choix, mais cela est dommage et tu as l’air quand même un peu triste d’en être arrivée là …
Bref, là n’est pas la question première, je voulais répondre à tes questions car tu es toi aussi apte à comprendre ce que je ressens vu qu’en plus de ça, tu es prof !
Concernant mon avenir professionnel, effectivement, j’ai beaucoup de doutes : le choix d’être instit a été un choix par défaut : malgré le fait que j’aime beaucoup les enfants, il fallait surtout que je trouve un master vers lequel allait après ma licence d’arts plastiques (qui ne me permettait pas d’avoir un métier fiable à la clé) et ne voulant pas galérer pour trouver un métier ni rien, je savais qu’il y avait un métier concret en ayant le concours du coup je me suis lancée, un peu à reculons à la base, je l’avoue. Puis j’ai eu mon premier stage en école, avec des CM2, j’ai donc pu découvrir un peu plus ce qu’était le métier d’instit concrètement et il est vrai que ça me plait au fond, même si mes collègues profs lors du stage nous disaient que ce n’était pas un métier facile, assez mal payé, avec une masse de travail assez considérable puis pas vraiment de liberté au bout. Je dirais que c’est là que ça a fait tilt : pour l’instant je ne veux pas le concours car qui dit concours dit rester enfermée en France, du moins pour une bonne partie de mes débuts d’enseignante. Or, c’est maintenant que j’ai envie de voyager et ce que j’aimerais vraiment, c’est partir enseigner à l’étranger : là encore, assez difficile si l’on fait parti de l’éducation nationale, à part si l’on part dans les DOM-TOM (et encore …) .
J’ai quand même envisagé plusieurs pistes avant de me lancer là dedans : le monde de l’art me manque énormément et mes études ne me permettent pas de me consacrer à ma passion qu’est la photographie. Mon métier idéal aurait été de devenir photographe mais connaissant beaucoup de personnes dans mon cas et peu de gens qui ont réussi à percer dans le genre de photos que j’aime faire, j’ai mis ma passion de coté pour justement n’en faire qu’une passion car je ne veux pas galérer des années à essayer de percer si au final cela ne sert à rien. J’ai également envisager de passer mon CAP petite enfance mais étant déjà au niveau bac +3, je voulais aller au niveau bac +5 pour ne pas avoir fait ça « pour rien » (même si je ne regrette absolument pas mes années de fac !); en fait, j’ai surtout réfléchi à des études qui me permettent de trouver un travail sans trop galérer, puis j’en ai ras le bol des études alors je ne voulais pas repartir sur quelque chose de trop long non plus. MAIS effectivement, instit n’est pas une passion pour ma part, et me connaissant, j’ai envie d’acquérir beaucoup de pratique en faisant des stages ou autre, avant de me lancer. J’ai donc décider de ne pas avoir le concours cette année, et pour l’instant ni l’an prochain pour pouvoir partir après, et si cela se fait, je passerai mon concours en candidate libre. Mon problème est que je me pose trop de questions alors qu’au fond je sais ce que je veux : toucher à tout, ne pas rester bloquée dans un métier toute ma vie et pouvoir mêler tout ce que j’aime à ma vie professionnelle : l’art, les enfants et les voyages, et en y réfléchissant, la chose qui collerait le mieux à tout ça c’est instit à l’étranger : seulement, je ne sais pas encore vraiment comment m’y prendre à part en passant par des stages ou des services humanitaires, le truc c’est que tout ça n’est pas éternel et qu’à un moment, il va bien falloir que je gagne ma vie … Alors oui, je suis complètement pommée mais j’essaye de faire ce dont j’ai envie maintenant, pour ne pas le regretter ensuite, et, pour le moment, mon envie me dit qu’il faut que je voyage alors, tôt ou tard, je vais finir par me lancer et partir !
voila, désolée pour ce long roman, mais je m’arrête là sinon je pourrais encore parler des heures ! Si tu as des conseils au niveau enseignement ou des infos concrètes à me donner quant au métier d’enseignant, je suis preneuse !
Bien cordialement,
Laurie =)
Aude
16 novembre 2016 à 0 h 19 minSalut Laurie,
Superbe réponse de Aude 😀 quelle fille admirable qui possède le même prénom que moi ^^
Je débarque 10 mois plus tard, donc c’est un peu une bouteille à la mer,
Mais j’aimerai bien te parler, parce que je suis quasiment dans la même situation, voire pire…
Je suis actuellement en Erasmus en Allemagne (après deux ans de licence à Lyon, il me tarde de valider), dans une voie qui me dégoute chaque jour (l’administration d’entreprise, miamiam, des fils à papa qui louche sur le pognon, tout ça tout ça)…
J’aime l’art, la musique, l’écriture, et les voyages, mais les voyages dans un but précis. On est très très loin des entreprises. J’ai fait ce choix parce qu’après le bac, hein, pourquoi pas le commerce.
Bref!
Du coup, je ne sais pas comment on peut procéder pour entrer en contact, mais ce serait un plaisir 🙂
Bien à toi,
Aude (une fille rousse perdue entre l’ouest et la glace)
Aude
11 février 2016 à 12 h 46 minSalut Laurène !
Merci de ton message 🙂
J’ai répondu à tout le monde plus bas, mais je te réponds ici aussi : je comprend tout à fait ce que tu dis vis à vis de ton copain, malheureusement (ou heureusement) ce genre de décisions s’accompagnent parfois de ruptures…
Mais au bout d’un moment, je ressens le bonheur d’être seule, aussi comme ça, car du coup toutes les rencontres sont possibles !
Aubane
3 janvier 2016 à 16 h 37 minBonjour!
D’abord, je trouves ça vraiment génial que tu prennes le temps de répondre aux gens perdues que nous sommes! Je suis dans le même cas que Laurie, comme tu peux le comprendre. J’ai 18 ans et j’ai arrêté la fac en Novembre parce que je voulais voyager, parce que mon rêve depuis toute petite est de faire le tout du monde et que je ne me reconnais absolument pas dans le système actuel- que ça soit au niveau scolaire ou comment fonctionne le monde tout simplement. Ce qui m’a donné du courage aussi c’est la rencontre de mon copain, un Paraguyen qui voyage à son rythme avec sa guitare. On a passé 3 semaines à barouder les routes du sud de la France ensemble. Bon après, fin du rêve, il a du retourner au Paraguay parce qu’il n’avait pas de papiers et moi je suis retournée chez moi. En fait, je n’ai pas vraiment peur de voyager tout seule, je n’ai juste pas d’argent -et j’aimerais bien voyager sans parce que je sais que c’est tout autant possible mais suis-je capable de vivre sans cette sécurité? J’aimerais me dire que je peux toujours trouver du travail en voyageant mais je n’en trouve déjà pas en France alors ailleurs..? Puis il y a aussi l’entourage: c’est difficile de faire face à une famille et des amis qui ne prennent pas vos rêves au sérieux, qui pensent que c’est impossible et qui passent leur temps à dire que dans 10 ans on te retrouvera clocharde en train de faire la manche dans la rue ou morte de froid sous un pont. Disons que ça ébranle la confiance en ses rêves. Résultat, 4 mois après avoir décidé de tout quitter pour vivre ma vie de la manière dont je rêvais, je suis toujours chez moi, à chercher un boulot, à essayer de rentrer dans le « droit chemin de la société ».
Enfin bref. Encore une fois, je voudrais te remercier pour tout les articles que tu partages et qui me font rêver d’autres horizons, rire ou pleurer parfois.. Qui sont tout simplement empreint d’humanité! Et aussi te dire que je trouve ça très courageux de vivre la vie que tu souhaites et de ne jamais abandonner.
Encore mille merci et bonne année!
Aubane
Aude
11 février 2016 à 12 h 44 minSalut Aubane !
J’ai répondu à tout le monde plus bas, mais je tenais à te dire de ne pas trop t’inquiéter, ce genre de décisions prend du temps ! 🙂
cloée
3 janvier 2016 à 18 h 13 min« Si tu ne te sens pas à ta place, bouge. »
Ta phrase toute simple a fait tilt dans ma tête, je l’ai relue 4-5 fois parce que…. c’est exactement ça. Et elle définit parfaitement les enjeux que le voyage soulève, le fait de ne pas se sentir à sa place mais de ne pas oser se jeter à l’eau par peur de se prendre un mur…
Pour avoir également eu cette peur de partir seule, j’ai trouvé l’alternative qui me convenait: je suis partie en stage a l’étranger dans le cadre de ma formation. J’avais donc la sécurité du cadre du stage mais la liberté de visiter et de bouger en dehors de mes temps de travail. J’étais donc seule mais pas toujours, ce qui m’a permis de tâter le terrain. Et au bout de quelques semaines la révélation était la… la prochaine fois je pars totalement à l’aventure en solo! Et quel bonheur de se sentir à la place qu’on espérait avoir: sur le chemin du voyage. 🙂
Aude
11 février 2016 à 12 h 43 minRéponse à toutes plus bas 🙂
Merci de ton message, Chloée !!!
Travelbirdyworld
3 janvier 2016 à 21 h 15 minChère Aude,
Parfois le hasard fait bien les choses! Je viens d’avoir ma petite soeur au téléphone qui est elle aussi une « petite Laurie »! Elle a une folle envie d’évasion! Mais qui dit partir seule dit « un tas de questions, et un sac à dos rempli d’appréhensions ». Alors quand je tombe sur ce poste 5 min après avoir raccroché avec elle, je me dis que c’est un signe! Ton post pourra appuyer mes quelques conseils de grande soeur et la conforter dans son choix de vouloir découvrir d’autres horizons pour se construire! Merci à Laurie et à toi pour ta réponse qui est plus que pertinente! Et Merci à toi d’encourager les petites lauries qui n’ont peut être personne dans leur entourage pour les guider vers leurs rêves !
Aude
11 février 2016 à 12 h 40 minCoucou !
Merci de ton message 🙂
J’ai fait une réponse à tout le monde en bas, mais je tenais à te dire bravo d’encourager ta petite soeur ! C’est une aide précieuse qu’elle reçoit 🙂
Lo
4 janvier 2016 à 0 h 15 minHello Aude !
Chouette article, vraiment ! Je me vois un peu dans les propos de Laurie, enfin surtout concernant la peur de voyager seule. Ma situation n’est pas la même, personnellement la seule chose qui m’empêche de partir ce sont mes crises d’angoisses (enfin c’est peut-être une excuse au final car je sais que ce n’est pas impossible). Je suis quelqu’un de très très angoissée, surtout quand je me retrouve seule, de plus je suis nulle en Anglais, et je deviens vite parano en me disant « et si je fais une crise là bas et que personne ne peut me comprendre si je demande de l’aide » lol.
J’ai le temps, j’ai l’argent mais je ne saute jamais le pas !
Bref, j’espère vraiment réussir à me lancer cette année, je sais que ça ne pourra que m’aider et puis j’en ressens vraiment le besoin.
J’avais une question concernant le dessin, à quel âge as tu appris à dessiner aussi bien? Et surtout combien de temps ça prends pour apprendre? Je rêverais de savoir le faire, mais je suis ultra nulle en dessin (je te promets que je n’exagère pas en disant ça) lol.
Bref, je vais m’arrêter là sinon je vais écrire un roman ! Haha
Merci pour cet article et à bientot 🙂
Aude
11 février 2016 à 12 h 39 minSalut Lo !
Merci de ton message 🙂
Alors, concernant tes peurs, je ne suis pas la mieux placée pour parler de ça, mais je pense que tu n’as pas encore idée des ressentis que tu auras sur place. ça vaut peut-être le coup d’essayer ? un week-end toute seule à manger des pâtes et des gelato en Italie ? Dans un hôtel chouette ? Bref, un truc pas effrayant, quoi 🙂
Et pour ce qui est du dessin, il n’y a pas d’âge pour commencer. Moi j’ai toujours aimé dessiner, un peu, beaucoup, pas tout le temps. Je m’y suis mise quand j’ai eu des choses à raconter. Lance-toi, tu verras bien !
Nastasya
5 janvier 2016 à 9 h 24 minMagnifique article Aude, merci pour ça ! Je me permets d’intervenir car comme Aude, je fais partie de ces gens qui ont décidé de changer de vie et de lâcher une vie déjà tracée (dans une carrière en marketing pour ma part) pour vivre la vie de ses rêves 🙂
En 2013, je remplissais le tableau idéal de la fille qui réussie: un CDI en marketing, un mec, un joli appart et de nombreux potes. Bref, tout va bien. Mais moi aussi, je ne me sentais pas à ma place. C’était d’abord un sentiment léger, puis qui s’est transformé en mal-être de plus en plus important. Je voulais repartir voyager, découvrir, voir le monde !!! Et mon petit cadre de vie de m’enrichissait plus du tout…
Ce qui m’a donné le virus? Une année Erasmüs en Angleterre pendant un an quand j’avais 20 ans. Je suis revenue de cette année changée, j’avais rencontré plein de monde, m’étais ouvert à tant d’expériences. Bref, j’aurais dû continuer sur ma lancée. Mais j’ai finis par rentrer dans le moule et enchainer sur un master en école de commerce.
A 26 ans, je finie par tout envoyer bouler, démissionne, quitte mon copain, vend mes meubles sur le Bon Coin et prend un billet pour l’Australie.
Je voulais faire quelque chose de fou (du moins, pour moi), car je ne voulais absolument pas vivre avec le regret de ne pas l’avoir fait. Ca a été mon principal let motiv. Pas de regrets.
Comme la plupart d’entre vous les filles, impossible de partir seule, j’avais beaucoup trop peur. J’ai trouvé un acolyte de voyage en ligne. On a « voyagé » ensemble un mois. Et puis l’envie de voyager seule s’est imposée à moi comme une évidence. Parce que ce genre de voyage est bien plus une aventure humaine au finale. Et parfois, il devient évident qu’on a besoin de vivre ça seul (sachant qu’en fait, on est rarement seul puisqu’on rencontre de nouvelle personnes tout le temps !!!). Mais au moins, vous avez le choix.
Aujourd’hui, j’ai 28 ans. Je suis revenue d’Australie… pour mieux repartir dans ma vie. J’ai décidé de vivre mes passions : voyager, écrire et partager. J’ai crée un blog http://www.Valizstoriz.com pour partager mes aventures et inspirer le maximum de gens à suivre la voix de leurs rêves également. Parce que le chemin tout tracé du métro-boulot-dodo n’est pas la seule option qui s’offre à nous 🙂
Alors conclusion Laurie : on ne peut bien évidemment pas choisir pour toi. Le seul conseil que je puisse te donner, c’est d’écouter ton intuition, ta petite voix intérieure. Qu’est-ce qu’elle te dit ? Partir maintenant sinon tu vas le regretter ? Finir tes études et partir ensuite histoire d’avoir un diplôme au cas où ? Ne pas partir du tout (j’ai le sentiment que la dernière option n’en est pas une vue tes propos). C’est un exercice difficile, mais qui deviendra naturel avec le temps. Car ton intuition est la porte ouverte sur ce que tu veux vraiment, sans toutes les couches polluantes de ton environnement, de la pression sociale et de tes proches.
Et comme dis Aude et je la rejoins 1000 fois là-dessus, le plus dur est la décision. Car une fois que c’est clair dans ta tête, tu vas automatiquement mettre ton plan d’attaque en marche: économiser de l’argent pour ton projet, trouver un acolyte de voyage coûte que coûte si ça te permet de sauter le pas, en parler à ta famille, etc.
Désolée pour le roman, mais cet article m’inspire tellement…! Encore merci Aude d’aborder ce sujet. Je reçois également des mails du même genre que Laurie de plus en plus souvent depuis que j’ai lancé mon blog. A nous d’essayer de vous donner les clés pour vous lancer. Car même si suivre sa passion demande beaucoup de ténacité, de travail et d’endurer la solitude à de nombreuses reprises, elle offre un goût de liberté qui, pour ma part, n’a pas de prix 😀
Bisous les loulous !
Nastasya Articles récents…Aujourd’hui, j’ai essayé de passer un jour de l’an sympa à Londres
Laurie
11 janvier 2016 à 20 h 00 minBonsoir Nastasya !
Je suis la fameuse Laurie de l’article =)
Merci pour ce post qui est très enrichissant !
Pour te répondre, mon cœur me dit de partir maintenant, et mon cerveau me dit de finir mes études avant tout. Je sais bien qu’en général, on dit qu’il faut écouter notre cœur, et même si j’ai vraiment envie de partir, je dirais que cette fois ci, il est important que j’écoute ma tête ! J’ai effectivement envie d’avoir un bac +5 pour partir la tête tranquille, même si je n’ai rien de concret au bout car cela sera fait et je ne pense pas que partir en plein milieu de mes études soit une bonne idée … Du coup j’envisage pour l’instant de voyager pendant mon temps libre : les vacances ! Grace à ma formation, j’ai été sélectionnée pour partir en stage deux semaines en Bulgarie pour voir le fonctionnement éducatif là bas, puis vu que je ne veux pas le concours cette année, mon année de master 2 (si j’arrive à valider le master 1) me permettra de partir un mois en stage à l’étranger cette fois ci !
Alors j’attends le moment opportun on va dire, tout en essayant de partir par ci par là en attendant, cela me permet de construire réellement mon projet dans ma tête et quand viendra le moment, je m’envolerai pour de nouvelles aventures !
Voila, merci à toi et à tous les autres pour l’intérêt que vous portez à l’article de Aude !
Bien cordialement,
Laurie =)
Aude
11 février 2016 à 12 h 35 minRéponse à toutes plus bas 🙂
Merci de ton message, Nastasya !!! <3
(et à vite au WAT2016 😉 )
Lucile
6 janvier 2016 à 11 h 56 minJ’ai trouvé ta réponse aux inquiétudes de Laurie super, Aude!
et je suis très impressionnée par le témoignage d’Anne Marie!
je ne peux qu’approuver ce que vous avez déjà écrit.
à toutes les Lauries : courage les filles ! C’est possible, et surtout, c’est génial!!! 🙂
Bises de Bangkok!
Aude
11 février 2016 à 12 h 35 minRéponse à toutes plus bas 🙂
Merci de ton message, Lucile !!! <3
Ju
9 janvier 2016 à 10 h 40 minJe laisse aussi mon petit mot à Laurie, ayant un peu le même parcours. J’ai fait des études d’anglais mais c’était plus par passion pour la littérature et par intérêt pour d’autres cultures que dans un but professionnel précis. N’ayant pas spécialement prévu de partir dans l’enseignement, j’avais programmé un tour du monde en duo pour après le M2 (j’étais en recherche, donc pas d’objectif concours urgent), d’environ 8mois, et je l’ai fait. Au retour par contre c’était plus compliqué ; diplôme pas professionnalisant, pas de revenus… J’ai fait un emprunt pour suivre une prépa aux concours de l’enseignement, un peu par défaut ; j’ai eu mon CAPES. Et là je repousse encore un peu le moment de commencer, ayant eu un report de stage d’un an pour enseigner le français en Angleterre entre-temps (moi aussi ça me fait peur de m’engager dans l’EN… Mais bon, je me dis que ce n’est pas un choix irréversible non plus!)
Ca a l’air simple, résumé comme ça, mais je suis pleine de doutes et pas spécialement armée d’une volonté de fer : je prends des décisions qui me mettent en difficulté, souvent sur des coups de tête, et je passe pas mal de temps à m’en mordre les doigts. Pour la reprise des études, c’est vrai que c’est difficile de se remettre dans le bain, mais pas impossible non plus. J’ai une amie qui a travaillé au pair pendant bien trois ans avant de s’inscrire en M1 enseignement et elle a eu son CAPES aussi, avec un très bon classement. Personnellement, je pense qu’il vaut mieux partir avant d’intégrer la vie professionnelle, car la vie d’étudiant permet d’être réintégré beaucoup plus facilement dans la société (ne serait-ce que pour le statut, l’accès à une sécu, etc). Par contre c’est vrai que sans projets sur le long terme, on risque de revenir à la case départ après avoir simplement pris des grandes vacances, certes inoubliables : c’est un peu mon cas. Aucun regret bien sûr (et je me suis au moins prouvé que je pouvais réaliser mes rêves) mais pour trouver une voie qui corresponde d’avantage à mes envies/passions, il faudra que je trouve autre chose !
Laurie
11 janvier 2016 à 20 h 44 minBonsoir Ju !
Je suis la fameuse Laurie de l’article =)
Merci pour ce commentaire qui parle un peu plus de la réalité des choses !
Mon plus grand rêve, par dessus tout, serait de faire un tour du monde aussi, mais il est vrai que cela se rapporte plus à des vacances (chose qu’à mon goût, on n’a pas assez 😉 ) et que le retour à la réalité est assez rude ! C’est pour cela que pour ma part, je veux voyager utile : certes, un bac +5 ne sert pas à grand chose de nos jours (surtout après un master comme le mien si l’on ne passe pas le concours), mais c’est toujours un bagage, et je veux justement utiliser mes futurs voyages comme expériences professionnelles qui se rapportent à ce que j’aime et à mon cursus ! Je pense que ce ne sera pas inutile sur mon CV de mettre en exergue le fait que j’ai fait un service humanitaire en tant qu’enseignante de français à l’étranger par exemple ! Bien sûr, cela ne me garantie rien à mon retour, mise à part de l’expérience perso et de l’expérience quant à enseigner à des élèves.
Mais bon, comme tu le dis toi même, je pense qu’il est nécessaire de voyager en étant jeune car après 25ans, nous n’avons plus aucun avantage et ni de garantie d’avoir le temps et la possibilité de voyager si l’on a un métier …
C’est tout ce que j’avais à dire, et si je peux rajouter quelque chose, je pense que tu as bien fait de partir, même si ton retour a été plus dur que prévu !
Bien cordialement,
Laurie
Ju
12 janvier 2016 à 15 h 50 minTiens salut Laurie 🙂 C’est chouette d’avoir ton retour ! Bien sûr en faisant un voyage type mission humanitaire tu pars avec un projet spécifique et ça ne peut qu’être un bon tremplin pour t’envoler vers des aventures encore plus extraordinaires (même un tour du monde peut être valorisé sur un CV d’ailleurs, c’est juste le côté flou artistique du retour qui est parfois problématique). Bon courage pour tes projets dans ce cas !
Aude
11 février 2016 à 12 h 34 minRéponse à toutes plus bas 🙂
Merci de ton message, Ju !!! <3
Ju
9 janvier 2016 à 10 h 43 minPS: j’oubliais, j’adore cet article ! … Étant passionnée par le dessin je suis très admirative de ton parcours, Aude, et je le trouve vraiment inspirant. Merci de partager ça avec nous !
Elodie
27 janvier 2016 à 12 h 24 minSalut Aude
Je m’appelle Élodie ,j’ai 23 ans ,j’habite pres de haute Savoie .
Je voulais te dire que j’adore ton blog .
Je voulais a mon tour comme Laurie raconter mon parcours.Je rêve de voyager après avoir découvert un blog de voyager d’un couple il y a maintenant 1 ans et demi .Ils voyage tout les deux partout en Thaïlande ect .Je me suis dit que moi aussi à mon tour je voulais connaître sa avec quelqu’un que j’aime mais voila la situation amoureuse une catastrophes lol j’ai jamais eu de chance .Mais depuis deux ou trois ans je rêve d’habiter dans le sud du coter nice mais il y avait toujours quelque chose qui m’empêche pas d’argent, pas permis, pas voiture ,aujourd’hui sa va mieux je pense même bientôt partir .
Comme tu le decrit toi même besoin de changement, de nouveau ,de voir autre chose .
Partir à Nice c un petit pas de me dire est ce que je suis capable .Et dans un ans je me dit pourquoi pas faire mon premier voyage seule ,ton blog ma vraiment donner envie de voyager seul et celui de rayan aussi. Sa fait deux semaines que je lis des articles sur les filles comme moi qui voyage seul et je me dit pourquoi pas moi ? Elles l’ont bien seule .Moi mon adolescent un peu une catastrophes aussi lol les étude j’ai complètement rater ,l’école pas pour moi et autour de moi j’avais des copines qui sont marier jeunes,avoir des enfants jeunes 16/18ans .Je me suis senti toujours nul car moi je ratée tout .
Aujourd’hui j’ai envie de tout recommencer à 0 à Nice ,travail, apparte,formation.
Je le sent chanceuse car je sais ce que je veux et je veux pas ressemble à elle qui ont eu bb tôt.
Je me dit que j’ai 23ans c’est maintenant ou jamais. Mon état d’esprit à tellement change .Je veux découvrir des pays ,d’autre culture ,des paysages ,voir autre chose ce que voit en France .
Des que je peut je prendrai ton livre ,j’ai hâte de le lire d’ailleurs.
Oui j’ai peur de voyager seule j’ai très peur .Mais je veux pas regretter de le dire que je les pas fait .En tout cas merci j’adore ton blog je me dit que en faite je suis pas la seule à vouloir voyager seule .
Hâte de lire tes prochaine aventure
Aude
11 février 2016 à 12 h 34 minJe réponds à tout le monde d’un coup 🙂
Déja je m’excuse de la lenteur avec laquelle je réponds aux commentaires ces derniers temps. Je suis submergée de boulot et mon petit blog chéri en paye les frais…
Je tenais à vous dire que j’adore ce qu’il se passe dans les commentaires, autour de cet article ! J’adore que Laurie aies pu prendre la parole et que vous vous parliez entre vous de ces expériences !
On a des femmes ici de tous âges, qui ont en commun leurs envies et leurs courages d’aller vers ce qui est bon pour elles !
Il n’est pas évident de découvrir sa propre voie, et ça se fait souvent par palier, par petits pas, et aussi par élimination ! Je suis ravie de voir que beaucoup des lectrices du blog se sont reconnues en Laurie, et que mes réponses aient pu en éclairer quelques unes 🙂
Tarik
4 mars 2016 à 13 h 15 minJ’adore Vous phrase :
J’aime être bousculée dans mes croyances, dans mon confort. J’aime être surprise par le quotidien des personnes que je rencontre.
C’est le bonheur absolu de l’âme – bon de mon âme – 🙂 🙂 🙂
j’ai senti ce plaisir d’âme dans mon premier voyage seul.et ça donne envie de voyage encore et encore et encore……
🙂 🙂 🙂 🙂
Aude
6 mars 2016 à 9 h 49 minMerci de ton petit mot !
ce plaisir d’âme… c’est joli aussi 🙂 🙂
fernandez
27 mai 2016 à 13 h 20 mincoucou les filles!!
Moi c’est Fanny, déjà l’année dernière l’envie de prendre le sac à dos me titiller mais avec mon copain.
Et cette année plusieurs évènements personnels m’ont redonné l’envie de partir mais seule et assez vite l’envie de me ressourcer , de me retrouver de répondre à des questions est devenu primordial donc voilà depuis quelques mois je prépare mon voyage bon je ne pars pas loin j’ai décidé de partir à pied sur le chemin de St Jacques pendant 1 mois et demi mais biens sur l’appréhension monte avec l’arrivée du départ mais je ne me vois plus reculer donc je me prépare physiquement et ce projet me prend une bonne partie de mon temps mais c’est devenu plus qu’une envie , un besoin, c’est bien sur un sacré défi pour moi et quand j’ai appris qu’un livre exister sur voyager seule quand on est une femme , je me suis précipitée pour l’acheter, merci à toi Aude pour tous ces précieux conseils et j’ai hâte de vivre moi aussi cette aventure.
A bien tôt fanny
ICIGO
25 octobre 2016 à 16 h 03 minIl faut oser, la vie est trop courte…On ne peut pas tout planifier et tout organiser, il nous faut un soupçon de tout pour faire bouger les choses et surtout en voyageant. En faisant cela, ça t’ouvrira à des opportunités qui pourront changer le restant de ton existence.
Mélissa
26 novembre 2016 à 8 h 39 minBonjour tout le monde !
Moi c’est Mélissa, j’ai 23 ans et je suis TAH TAH TAH TAAAAH… Végétalienne !
Comme tout le monde qui se présente à toi Aude, j’aimerais aussi voyager, mais j’ai des peurs, des questions etc… Je fais actuellement un cdd de 6 mois (et je vais refuser le cdi car je ne suis pas heureuse), j’ai l’avantage d’avoir une amie qui me propose d’aller la visiter en Guadeloupe, je veux y aller et je sais que je vais le faire ! Je trouve que c’est pas mal pour commencer en douceur. Néanmoins, je ne compte pas m’arrêter là… enfin j’espère. Je prend donc toutes les informations que je trouve sur le fait de voyager seule, mais il y a une question qui persiste :
Au niveau de mon alimentation, je pense et je comprend que je vais devoir certaine fois la mettre de côté, non ? (je ne mange ni viandes, ni poissons, ni œufs, ni produits laitiers, ni miel… bref rien qui provient des animaux) Doit-on mettre de côté notre alimentation lorsqu’on voyage ? Lorsqu’on a une alimentation comme la mienne, on doit vraiment bien gérer les apports et varier les aliments, de plus je me dois de prendre des vitamines en cachet (la fameuse B12). Déjà, quand France on trouve ce mode de vie sain, MAIS chiant et énervant, je ne veux pas être un « boulet » aussi dans les autres pays… en plus que je ne parle aucune autre langue donc pour me faire comprendre ça va être chaud patate… Toutefois, je suis allé une semaine en Irlande avec un ami et j’ai était vraiment surprise de voir que cette alimentation est courante et il y au moins un plat de ce genre dans tous les restaurants ! (MÊME MCDO S’Y EST MIS !)
Voilà, voilà, désolé s’il y a des fautes de français dans ce commentaire =)
J’espere que tu pourras m’aider, merci d’avance !
Mélissa
Camille // Voyages et Compagnie
15 janvier 2017 à 13 h 52 minTrès sympathique ta lettre, tu as parfaitement répondu à cette jeune femme.
Et surtout … j’adooooore ton tatouage ! Il est magnifique ! <3
Laurie PIROLA
9 mars 2017 à 19 h 19 minBonsoir bonsoir tout le monde ! (En particulier Aude 😉 )
C’est avec plus d’un an de retard que je redécouvre cet article et tous vos commentaires grâce à un beug de ma boite mail qui m’a fait resurgir d’un coup les derniers messages de ce post !
Je tenais quand même à faire une réponse groupée sous le dernier commentaire de Camille (datant de janvier 2017) pour vous annoncer que j’avais franchi le pas et pris ma décision assez rapidement au final : voila maintenant 6 mois que j’ai quitté famille, amis, études et train train quotidien pour être jeune fille au pair à l’Île de la Réunion !
Vous allez me dire « ouais, bon c’est pas une destination super chouette non plus, t’emballes pas, ça reste une île française » mais alors vous ne pouvez pas savoir à quel point je n’ai jamais était aussi heureuse et épanouie ! Certes, je n’ai pas pris de grands risques en allant dans les DOM-TOM, mais alors quelle claque j’ai pris dans la figure en arrivant ici ! La mentalité, la vie de tous les jours, la population, le climat, la bouffe, TOUT est différent en 1000 fois mieux que la métropole et quel bonheur de vivre au soleil toute l’année !
Enfin bref, tout ça pour dire que j’ai écouté mon cœur et non la raison, j’avais une envie folle de tout quitter, de m’épanouir ailleurs, loin de tout ce que j’avais vécu jusque là, et c’est chose faite ! Je me sens tellement bien ici et j’aime tellement ce que je fais comme « job » que mon envie de voyager stagne pour l’instant sur cette magnifique île. Alors je ne sais pas de quoi est fait demain, ce que je ferai ne serait-ce que l’année prochaine, où je serai dans quelques temps, mais je peux vous dire une chose : si vous avez envie de voyager, partez, n’attendez pas, ce sera la meilleure décision que vous pourrez prendre !
Et encore un grand merci à Aude et à tout ceux qui ont laissé un commentaire sur cet article, c’est en partie grâce à vous que j’ai pu prendre ma décision 🙂
Laurie, celle qui AVAIT peur de partir seule (même si elle ne l’est pas totalement)
Angeline
6 avril 2017 à 16 h 07 minBonjour, Angeline, 21 ans bientôt, je rêve maladivement depuis des années de partir en Asie sauf que je vie chez mes parents, je n’ai qu’un BAC et 3000€ sur mon compte. Mon problème ? Mes parents veulent contrôler la vie. Je ne peux même pas servir de modèle coiffure pour un salon assez réputé à 40 minutes de chez moi sans que ça parte en scandale du genre » y a pas de bien dans ce monde, tous les gens sont des assassins ou des violeurs » bref.. je n’ai pas la possibilité de quitter leur domicile vu les faibles ressiurces que j’aie. En plus dans ma ville c’est dur de trouver du boulot et là pareil ils refusent que je travaillent eb dehors de ma ville (mon père étabt radin, il préfère me gueuler dessus que je fou rien plutôt que de me laisser prendre la voiture ou payer le train pour aller bosser) or je ne pourrai réaliser mon rêve si je reste chez eux.
Si je part un mois avec 3000€ ( ce qui est faisable ) quand je devrait rentrer je n’aurai plus rien.. et j’ai beau déposer mon CV partout, mon profile ne semble pas interesser..
amélie
18 juin 2017 à 13 h 32 minIl me tarde de découvrir ton blog.
Mon parcours en mode rapide, 32 ans célibataire, ingénieur en informatique décisionnelle.. tous les ans je pars 2 semaines avec mes amis.. les 1ers voyages : grèce, espagne, portugal, sicile.. Puis une envie de plus loin, bali en septembre dernier, la thailande en février.. et la qu’un envie partir, mais partir plus longtemps.. alors c’est décidé (et congés acceptés par mon taff youhou), voyage en solo de 2 mois.. prépa en cours, mais objectif Birmanie, Laos et Cambodge.. envie de découvrir et partager avec les locaux, découvrir des paysages à couper le souffle, et de me découvrir.. trop hate, je ne pense qu’a ca !!!!!
Allez je file découvrir ton blog
capitale du vietnam
28 juin 2017 à 3 h 30 minJ’aime voyager et nous remercions beaucoup pour moi aider à être plus motivés pour continuer à voyager seul
Anaïs
27 février 2018 à 21 h 28 minBonjour,
je tenais juste à dire un grand merci pour toutes ces bonnes vibs que je vois sur cette page. Evidemment les états d’âme de chacune me parlent à moi aussi :). Je me sens tout autant perdue et immobile mais de lire que je ne suis pas la seule me donne encore espoir :).
Continuez à partager, c’est un formidable pouvoir !
Merci !
Anaïs.
Aude
16 mars 2018 à 13 h 27 minCoucou Anaïs !
Merci de ton partage à toi aussi ^^
Et ne t’inquiète pas, le mouvement viendra quand ce sera le bon moment.