Et soudain : Santorin
Dans certaines occasions, rares et précieuses, lorsque vous découvrez un paysage – ou quelqu’un, aussi, mais c’est un autre sujet – vous vous dites « C’est le plus bel endroit qu’il m’ait été donné de voir. » Ensuite, reviennent à vous les autres lieux qui vous ont fait cet effet, en ce qui me concerne l’Himalaya et les lacs du Québec. Il est inutile d’essayer de classer ou de donner des notes, c’est aussi qui on est, la personne qu’on amène dans ces lieux qui les rendent aussi beaux.
Je dois dire que la baie de Santorin depuis le village Oia fut pour moi l’un de ces endroits.
J’en avais vu mille photos plus belles les unes que les autres, mais je ne voulais pas avoir d’attentes, on ne sait jamais.
Mon amoureux ayant une légère tendance au mal de mer (entendez qu’il ne peut pas monter sur une péniche à l’arrêt), nous n’avons pas pu rejoindre l’île en bateau… Mais vraiment, cette option de voyage en Méditerranée me tente beaucoup, j’avais notamment adoré ma traversée pour rejoindre le Maroc.
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Nous sommes donc arrivés à Fira en avion, et après un trajet de bus qui nous a surtout permis de voir des travaux de constructions, nous sommes arrivés à destination.
Un escalier à gravir, entre les premières maison recouvertes de chaux blanches, les yeux plissés de soleil… Et là : merveille.
Nous sommes sur une place, aucun arbre ou maison ne vient couper nos regards, et devant nous s’étant la Caldeira de Santorin.
Bleu, noir, blanc. Le ciel, la terre volcanique, et le saupoudrage éclatant des villages qui longent les côtes escarpées.
Noir
Santorin est la plus grande île de son archipel volcanique. Autour des petites Néa Kaméni, sur laquelle se trouve le cratère du volcan, et Paléa Kameni, les autres îles forment un croissant : Santorin, Thirassia, et la petite Aspronissi. Toutes ces îles n’en formaient qu’une, avant l’éruption volcanique qui submergea une grande partie des terres en 1600 av. J.-C.
La terre est noire, et sur les plages les galets sont tels de la pierre ponce. La plage de sable blanc a l’air bien insipide, avec ses relents de carte postale, à côté de ces grandes étendues sombres ciselant le bleu au couteau.
Blanc
Je voulais à tout prix éviter la haute saison et je m’en suis félicitée. Il y avait relativement peu de monde en mars. En revanche, qu’est-ce que ça construit ! Partout sur l’île des squelettes de maison s’élèvent face à la mer. À Oia, on s’efforce de ne pas jurer avec l’unité des lieux, on fait du faux vieux, ça fonctionne à peu près.
Mais surtout, dans la vieille ville d’Oia, pas de voitures ! Ce sont les ânes qui se trimballent les matériaux de constructions. Chose assez rigolote : ils connaissent bien leurs chemins, et ceux en début de file ne sont guidés par personne.
Bleu
Face à une pénurie de scooters, nous avons loué… un quad. Explorant les côtes, les plages, les villages alentours, le regard constamment bordé du bleu du ciel ou de celui de la mer. Santorin n’est pas bien grande, deux excursions suffisent à en faire le tour. Si Fira ne présente pas vraiment d’intérêt, certains petits villages valent le détour. S’ils n’ont pas la vue imprenable d’Oia, ils ont le mérite de ne pas avoir non plus ses touristes ! Je n’ai pas pu me baigner, vraiment trop froide en mars, mais la méditerranéenne en moi s’est régalé à bouffer des yeux ma très chère grande bleue.
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